Simple de s’installer à Montréal ?

Francophone comptant s’installer à Montréal ? Facile a priori : aucun barrage linguistique et une société ouverte. Mais plusieurs enjeux familiaux, fiscaux, patrimoniaux, etc. peuvent affecter les conditions de l’installation. Être guidé peut accélérer les démarches, éviter des erreurs et faciliter cette période de transition souvent stressante.

Un voyage de familiarisation avant l’arrivée peut aussi aider à démystifier certaines idées préconçues sur Montréal…

Montréal ne coûte pas cher

Attention, se loger à Montréal est de moins en moins une aubaine. En 2013, bien que le loyer mensuel moyen d’un appartement de deux chambres à coucher était de 730 $, il s’élevait à 1 399 $ au centre-ville ou à l’Ile-des-Soeurs (1). Le prix médian d’une maison unifamiliale sur l’île de Montréal est de 386.000 $ (2) et les bons quartiers ne sont plus bon marché.

Le Plateau ou rien…

Le Plateau est proche du centre-ville, jeune, dynamique, plein de bonnes adresses… et compte de ce fait beaucoup de Français. D’autres quartiers tout aussi agréables bénéficient d’un immobilier plus abordable et les problèmes de stationnement ou de circulation y sont moins importants. Choisir le quartier en fonction des attentes permettra une meilleure qualité de vie et facilitera l’intégration. Par exemple, il est primordial de penser à l’école rattachée au quartier de résidence.

Éducation en anglais

Plusieurs Français souhaitent profiter de leur installation à Montréal pour offrir une éducation en anglais à leurs enfants. Il est envisageable avec le visa de travail temporaire d’inscrire ses enfants dans des écoles publiques anglophones. Toutefois, la loi 101 restreint l’accès à ces écoles aux résidents permanents. Cette contrainte ne s’applique pas aux Cégeps et aux universités anglophones qui offrent des formations de qualité.

Taux d’imposition moins élevé

Le taux d’imposition au Canada varie selon les provinces. Celui du Québec est similaire à celui de la France. De plus, des conventions fiscales entre la France et le Canada/Québec évitent la double imposition. Certains statuts ou situations patrimoniales sont plus avantageux que d’autres. Les conseils d’un fiscaliste peuvent être éclairants avant l’installation.

La recherche d’un médecin, l’obtention d’une place en garderie, l’achat et l’enregistrement d’un véhicule peuvent prendre du temps et paraître plus difficile. Aussi, l’assistance de spécialistes peut s’avérer une solution pour simplifier ces démarches.

1 Société Canadienne d’Hypothèques et de Logement (SCHL)
2 Chambre immobilière du Grand Montréal (CIGM)

Jeanne-Marie Lefebvre, Consultante, JML Relocation

Paru dans Action Canada-France, Mobilité des ressources, mars 2014